The Hate U Give – Angie Thomas

 

Titre : The Hate U Give

Auteur : Angie Thomas

Traducteur : Nathalie Bru

Editeur : Nathan

Date de Parution :5 Avril 2018

 

 

  • Résumé (éditeur) :

Starr a 16 ans, elle est noire et vit dans un quartier difficile, rythmé par les guerres de gangs, la drogue et les descentes de police. Tous les jours, elle rejoint son lycée blanc situé dans une banlieue chic; tous les jours, elle fait le grand écart entre ses deux vies, ses deux mondes. Mais tout vole en éclats le soir où son ami d’enfance Khalil est tué. Sous ses yeux, de trois balles dans le dos. Par un policier trop nerveux. Starr est la seule témoin. Et tandis que son quartier s’embrase, tandis que la police cherche à enterrer l’affaire, tandis que les gangs font pression sur elle pour qu’elle se taise, Starr va apprendre à surmonter son deuil et sa colère; et à redresser la tête.

 

  • Avis :

En règle générale, je ne lis pas les chroniques avant d’avoir lu un roman qui est dans ma PAL mais je vois malgré tout passer les débuts d’avis et, dernièrement, The Hate U Give passe beaucoup en coup de cœur dans mon fil d’actualité blogueurs. Et comme j’ai le sens de la contradiction, ça me rend toujours un peu méfiante (vous savez, quand on vous tend quelque chose et qu’on vous dit « tu vas forcément aimer ! » et que vous êtes là, à vous demander « et si c’est pas le cas ?! » 😛 )

Finalement, maintenant que je l’ai terminé, je suis parfaitement d’accord avec mes camarades pour dire que ce livre est à lire. Pour les émotions qui s’en dégagent et par le message qu’il véhicule. Parce que celui-ci doit être entendu par tous et, surtout, compris par tous.

J’ai apprécié le fait que, dans le roman, rien ne soit manichéen. Tout est compliqué, comme la vie. Starr est entre deux mondes et elle a parfois du mal à savoir qui elle est, ce qu’elle doit cacher et ce qu’elle peut montrer, ce qu’elle doit taire et ce qu’elle doit dire. On ressent parfaitement toute la dualité qui fait rage en elle au fil des semaines qui passent.

Et au delà  de toute les choses horribles qui se déroulent dans le roman, il y a l’amour qui s’en dégage. Celui de Lisa et Maverick pour leurs enfants, celui de Seven pour ses deux familles, celui que ressent chacun d’entre eux pour les gens du quartier. Cet amour qu’ils ont les uns pour les autres sera le moteur de Starr pour lever le poing et parler. Pour Khalil qui mérite que les gens sachent qui il était. Parce que les informations, les journaux, les on-dit, ne montrent qu’un seul côté de la pièce et s’intéresse rarement au verso. Mais qu’il y a toujours deux versions d’une même histoire, quelque soit la manière dont elle se déroule. Pour qu’elle soit complète, il faut écouter les deux.

Ici, l’auteur ne nous dit pas que les flics sont tous pourris et que les gens du quartier sont des enfants de chœur. Elle montre simplement qu’il y a du bon et du mauvais partout et que rien n’est tout noir ou tout blanc. Elle vante la valeur du courage et de la justice. Car faire ce qui est juste est souvent plus complexe qu’il n’y parait et beaucoup plus effrayant. Et que le courage, ce n’est pas de ne pas avoir peur mais de passer outre sa peur.

En bref un livre à lire qui met en lumière des sujets sensibles et le fait de manière intelligente et réfléchie.

 

« C’est ça le souci. On laisse les gens dire des trucs, et ils en abusent au point qu’ils ne voient plus le problème. Et que ça devient normal pour nous. A quoi ça sert d’avoir une voix si c’est pour se taire quand il faudrait parler ? »

 

28 / 50

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