L’Année de grâce – Kim Liggett

Titre : L’année de grâce

V.O. : The Grace Year

Autrice : Kim Ligett

Traducteur : Nathalie Peronny

Editeur : Casterman

Date de parution : 7 octobre 2020

 

  • Résumé (éditeur) :

« Personne ne parle de l’année de grâce. C’est interdit.
Nous aurions soi-disant le pouvoir d’attirer les hommes et de rendre les épouses folles de jalousie. Notre peau dégagerait l’essence pure de la jeune fille, de la femme en
devenir. C’est pourquoi nous sommes bannies l’année de nos seize ans : notre magie doit se dissiper dans la nature afin que nous puissions réintégrer la communauté.
Pourtant, je ne me sens pas magique.
Ni puissante. »Un an d’exil en forêt. Un an d’épreuves. On ne revient pas indemne de l’année de grâce. Si on en revient.

 

  • Avis :
Ce roman me faisait de l’œil depuis sa sortie mais je n’avais pas encore eu l’occasion de le lire. L’ayant acheté au CDI pour le club Babelio, ce sont mes élèves qui me l’ont fortement recommandé après l’avoir lu.
 
L’histoire nous est racontée par Tierney qui, à l’aube de ses 16 ans, va devoir quitter son village durant un an, avec toutes les autres jeunes filles ne son âge, pour subir « l’année de grâce ». Un an dont on ne parle pas et où la magie des filles éclot, mettant en danger toute la communauté. Mais quelle est cette magie ? Et que se passe-t-il durant cette année où les filles sont coupées du monde extérieur et totalement livrées à elles-mêmes ?
 
Il y a une violence sous-jacente puis clairement assumée au sein de ce roman. Violence de la pression sociable, violence psychologique, violence physique… La question de la liberté et de l’oppression st le fil conducteur de ce roman et, à travers les réflexions de Tierney, à travers ses questionnements, ses erreurs et ses découvertes, on trouve des parallèles très actuels avec la société d’aujourd’hui.
Au fil des pages, il devient évident que les filles, les femmes, comme une partie des hommes, sont réduits dans un esclavage de croyance où règne la loi de celui qui saura le mieux convaincre les autres par la peur et la superstition.
 
Si la fin n’est pas une résolution de tous les problèmes que rencontrent les personnages, je l’ai trouvé beaucoup plus intéressante de cette manière, notamment car elle met en avant la lenteur des changements tout en faisant remarquer que ces derniers sont possibles, même si cela demande de la volonté, des efforts et de la coopération.
 
Un roman que je vous conseille fortement !
 
 

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