Paris Z Week – Aurélie Gerlach

Titre : Paris Z Week

Autrice : Aurélie Gerlach

Illustrateur : Skorp

Editeur : Gulfstream

Date de parution : 7 octobre

 

Couverture Paris Z Week

 

  • Résumé :
Le lancement de la crème de beauté Selenium a tourné à l’horreur absolue quand les invités, pris de pulsions sanguinaires, se sont jetés les uns sur les autres et entredévorés. Le gouvernement a placé les lieux en quarantaine, exhortant même à utiliser la violence si la confrontation avec un infecté est inévitable. L’actrice Neomi Swan, égérie de la marque, est barricadée dans la zone.
 
 
  • Avis :

Les chapitres sont passés à toute vitesse et je n’ai pas vu défiler le roman tellement j’étais prise dedans.

Nous y suivons trois personnages bien différents qui, au début du roman, ne se connaissent pas et, s’ils se trouvent dans le même lieu au même moment, ce n’est clairement pas du tout pour les mêmes raisons. J’ai beaucoup aimé la manière dont les relations évoluent entre les personnages, démontrant que vivre la même chose ensemble, d’autant plus un évènement marquant et douloureux, soude les gens même lorsqu’ils n’avaient possiblement rien en commun au départ.

Le fait d’avoir les points de vue de Neomi, Jude et Tim selon les chapitres permet de mieux les connaître et de comprendre leurs ressentis et leurs décisions. Les choix qu’ils font dans ces quelques jours qu’ils passent ensemble ont des répercussions sur eux-mêmes évidemment, mais également sur ceux qu’ils côtoient et alterner les points de vue ajoute l’idée de ne pas juger une situation ou une personne d’un seul regard ou sur une seule action.

Il y a de nombreuses réflexions qui se déroulent au fils des pages, sur la notion d’apparence et de profits. Bien évidemment, les entreprises de beauté sont questionnées ainsi que la société et le fait de s’enrichir en s’appuyant sur ces entreprises mais le roman ne se veut pas moralisateur. J’y ai plutôt ressenti un questionnement sur la société en règle générale, sur ce que chacun peut y trouver et sur ce qu’on y prend et y laisse, selon sa personnalité, son vécu et son éducation. Si les zombies réagissent par automatisme, sont-ils toujours des êtres humains et ont-ils des droits ? Et qui sont les pires lorsque le chaos s’installe ? L’intérêt particulier est-il au-dessous de l’intérêt général ? Et qui le décide ?

Ce n’est pas nouveau mais je ne suis pas fan des fins ouvertes et pourtant… celle-ci m’a paru réellement adaptée et permet d’ouvrir de nouveaux questionnements sur la société et la manière dont chacun s’en dépêtre (ou non).
En bref une histoire de zombies évidemment, mais surtout et avant tout une histoire sur la société actuelle. 

 

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