Le fantôme qui écrivait des romans – Eric Sanvoisin

Titre : Le fantôme qui écrivait des romans

Auteur : Eric Sanvoisin

Editeur : Balivernes

Date de parution : 8 Novembre 2016

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  • Résumé (éditeur) :

Antonin est un fantôme. Assassiné alors qu’il était adolescent, il hante la maison abandonnée par la secte de son père. Il parvient un jour à interagir avec un ordinateur. Touche de clavier après touche de clavier, il écrit un roman qu’il parviendra à faire éditer sous couvert de l’anonymat offert par internet.

Très loin de là, en Nouvelle-Calédonie, Emilia, une jeune fille anorexique, tombe amoureuse de Leï, le personnage du roman d’Antonin. Elle parvient à contacter l’auteur par email et lui demande d’écrire la suite du livre qu’elle a tant aimé…

En parallèle, le lecteur lit le roman d’Antonin et découvre l’histoire de Leï et de son chien qui lui raconte des histoires pour l’aider à vivre sa vie.

Un récit à trois voix où le lecteur lit le roman d’Antonin en suivant son héros Lei qui doit se construire une nouvelle vie, l’existence d’Antonin lui-même qui par l’écriture et ses échanges avec Emilia, sa lectrice, trouvera le courage de dénoncer son meurtrier et bien sûr Emilia, cette jeune fille anorexique qui veut continuer d’exister en dépit de la maladie… Un récit à trois voix où la réalité rejoint la fiction ou l’inverse…

 

  • Avis :

Je dois avouer que, sans le résumé, j’aurai été perdue par les premiers chapitres. Le passage d’un personnage à l’autre est sinon vraiment sympa et permet de découvrir plusieurs caractères et plusieurs histoires. Mais, justement, il y a peut-être trop d’histoires fortes en une fois. Car ces trois personnages ont chacun un passif particulièrement dur mais qui reste finalement assez peu exploité, ce que j’ai trouvé dommage.

L’écriture est fluide et on tourne les pages sans s’en rendre compte, l’histoire passant rapidement. Peut-être trop ? Le passif des personnages auraient pu amener beaucoup plus de sentiments à chacune des trois histoires mais le fait qu’Antonin et Emilia soit chacun de leur côté ne m’a pas permis de véritablement m’attacher à eux. Ils sont tous deux trop centrés sur eux-mêmes et presque pas sur le monde extérieur.

J’y ai  parfois trouvé un côté brouillon qui m’a dérangé et ne m’a pas permis d’aimer véritablement ces deux adolescents. Je comprends parfaitement qu’il s’agit d’un choix représentatif des sentiments directement ressentis par les personnages, qu’ils ne controlent donc pas eux-mêmes mais je n’ai pas réussi à entrer dans leurs pensées. A contrario, Lei m’a beaucoup touché et j’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir les histoires du chien conteur. L’intrigue la plus aboutie est selon moi celle qui les réunit, amenant Antonin et Emilia au même endroit : dans l’histoire de Lei, chacun de son côté mais relié par ce garçon empathe et adorable.

Le roman aborde beaucoup de thèmes très dur : la maladie, physique et mentale, la mort, la culpabilité, la vengeance… Des notions bien amenées mais dont je n’ai pas été sensible à l’approche, notamment parce que j’ai trouvé qu’elles servaient finalement assez peu à l’intrigue, si ce n’est pour la lancer et la terminer. Néanmoins, la douceur de l’écriture des passages de Lei m’a beaucoup plu, tout comme les moments se rapportant à l’écriture et au lien qui se crée entre l’auteur et ses personnages et entre les lecteurs et un livre. Tous ces moments de réflexion d’Emilia autour de la lecture sonnent justes et trouvent un écho chez ceux qui se plongent dans les livres pour s’évader.

En résumé un livre qui propose des réflexions sur des sujets importants et dont les pages passent à toute vitesse même si je n’ai personnellement pas été sensible à certains des personnages présentés.

Merci aux éditions Balivernes pour cette lecture ~

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8 / 50

Et dans Coupe des quatre Maisons

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Item : Cabane hurlante : un livre sur les fantômes
Points : 15

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