Say Something – Jennifer Brown

Titre : Say Something

Auteur : Jennifer Brown

Traducteur : Valérie Le Plouhinec

Editeur : Albin Michel

Date de Parution : 3 Janvier 2018

 

 

  • Résumé (éditeur) :

David Judy sait ce que c’est que le harcèlement. Depuis longtemps. Avec un nom féminin, une voix douce et une apparence timide, il est la proie idéale pour les caïds du lycée. Heureusement, il a une amie, Valérie. Grâce à elle, il fait la connaissance de Nick, et a – enfin- l’impression d’être à sa place. Alors qu’il soupçonne Nick de préparer sa vengeance contre ceux qui les ont fait souffrir, David n’ose rien dire. Crainte de rompre cet équilibre enfin trouvé, ou habitude de taire ses doutes et ses peurs ? Quand il trouve enfin la force de parler, il est trop tard…

 

  • Avis :

Après avoir dévoré Hate List et Tornade de la même auteur, j’ai sauté sur l’occasion de découvrir Say Something proposé par Babelio.

Dès la lecture du résumé, je me suis dit que le roman serait prenant mais je n’avais pas compris que j’allais retrouver des personnages que je connaissais déjà. Lorsque je m’en suis rendue compte, assez rapidement tant le premier roman m’avait marqué, je n’ai pu me défaire de la sensation que ma lecture allait être horrible (au niveau sentiments ressentis).

Je n’ai finalement pas été prise aux tripes comme Hate List ou Tornade avaient pu le faire mais je n’ai malgré tout pas pu lâcher ce roman. David m’a plus d’une fois serré le cœur et je l’ai regardé sombrer peu à peu. Il est si facile de juger quelqu’un sans le connaître, sans savoir ses doutes et ses failles. Dans le roman, David se juge lui-même et il est sans concession. Il sait parfaitement ce qu’il devrait faire mais, plus il attend et plus il est difficile de trouver le courage de parler.

Say Something est un roman sur le courage et la culpabilité, une manière de se demander ce que nous, nous aurions fait à sa place. Il est tellement plus rassurant de s’imaginer qu’on aurait su parler, trouver les mots, les bonnes personnes à prévenir et réussi à tout éviter. Au fil des pages, malgré les paroles de David qui dénonce sa lâcheté, je n’ai pas pu éviter de remarquer que l’amitié qu’il ressentait pour Nick pesait aussi lourd dans la balance. Comment parler de ses doutes sans pousser son ami dans des problèmes plus gros qu’eux ? Alors oui, la suite a été pire que tout mais avoir des doutes et savoir n’est pas la même chose et je n’ai pu que compatir avec David.

Et, si j’estime qu’effectivement il aurait dû parler pour Valérie, j’ai pourtant compris la spirale dans laquelle il se sent entraîné. Finalement, David n’a jamais su trouver sa voix… Et le roman, s’il ne l’excuse pas, permet de comprendre la difficulté qu’il y a parfois à dire ce que l’on voit et vit. Parce qu’y mettre des mots pour les offrir à d’autres revient à leur donner la possibilité de vous juger.

Les mots sont des armes dont les blessures sont invisibles à l’œil nu.

En bref un roman que j’ai eu bien du mal à lâcher !

 

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