Une bouteille à la mer – Lenia Major

 

Titre : Une bouteille à la mer

Autrice : Lenia Major

Editeur : Slalom

Date de parution : 3 septembre 2020

 

 

  • Résumé (éditeur) :
Axel vient de trouver une bouteille à la mer. Elle appartient à Charline qui s’ennuie sur son île d’Ouessant. Un échange par mail commence entre les deux adolescents. Le ton léger de leur correspondance prend une autre dimension lorsque la jeune fille apprend qu’elle est atteinte de leucémie. Sa mère est effondrée, son père absent, sa seule bouée de sauvetage : Axel. L’humour est leur meilleure arme face au protocole de chimio, aux médecins parfois maladroits, à la vie ascétique à l’hôpital… Et entre des parents auteur-illustrateur totalement immatures et une grand-mère anarchiste qui perd la tête, Axel a de quoi puiser assez d’inspiration pour soutenir Charline !

 

  • Avis :
Quand on lit le résumé, on se dit qu’il va s’agir d’un roman dur et, effectivement, il y a des moments douloureux, des instants où Charline ne peut pas être positive et où les personnages doivent puiser dans leurs limites. Mais malgré tout, c’est un roman solaire, où je ne m’attendais pas à rire autant et à m’attacher aussi rapidement à ces deux adolescents qui s’échangent des mails où ils apprennent autant à se connaître qu’à compter l’un sur l’autre.
Il y a des liens qui n’ont pas besoin de se créer de visu pour exister, pas besoin d’être tactile ou d’avoir un visage. Ce sont des ressentis, des mains tendues et des mots qui font sourire. Des gens sur lesquels on peut se reposer et avec qui on crée un pont parfois sans même se rendre compte de sa solidité avant un coup dur.
Charline et Axel, ce sont des mails qui racontent la vie de deux jeunes dont les existences sont différentes et qui trouvent pourtant l’un dans l’autre un soutien indéfectible. On les imagine attendre impatiemment le petit « ding » qui signale un nouveau mail et se jeter dessus pour en découvrir la teneur. Ils ont tous les deux un bagout impressionnant, ils sont drôles, moqueurs et ils n’hésitent pas non plus à se moquer d’eux-mêmes.
Ils posent un regard sur le monde aussi véridique que cynique et il y a une pointe d’humour dans chacune de leur déclaration. Qu’elle soit là pour éloigner la douleur et la peur, pour faire rire l’autre ou tout simplement pour mettre des couleurs sur des moments qui auraient peut-être été ternes sans cela. La famille d’Axel aide beaucoup à l’humour du roman mais, sans les voix d’Axel et de Charline, leurs faits et gestes feraient peut-être plus lever les yeux au ciel que sourire. Mais voilà, il y a ces deux gamins qui décrivent les choses à leurs manières et qui embarquent totalement le lecteur dans cette façon de faire.
A noter que, comme j’ai le même genre d’humour, j’y ai forcément été sensible :p
Si vous suivez un peu le blog, vous savez que je suis contre les fins ouvertes et que je déteste ça. Hé bien celle-ci m’a fait pousser un couinement aussi fort qu’un panda qui découvre un champ de bambous (est-ce que les pandas couinent ? Est-ce que les champs de bambous existent ? Aucune importance, vous voyez l’idée).
Ce roman, c’est une myriade d’émotions sous le clavier de deux adolescents qui construisent un lien fort à travers les mots. En bref, je l’ai adoré d’un bout à l’autre.

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