U4.Yannis – Florence Hinckel

 

Titre : Yannis

Série : U4

Auteur : Florence Hinckel

Editeur : Syros & Nathan

Date de Parution : 27 Août 2015

 

 

 

  • Résumé (éditeur) :

«Je m’appelle Yannis. Ce rendez-vous, j’y vais pour rester libre. »

Yannis vit à Marseille. Ses parents et sa petite sœur sont morts. Maintenant, il voit leurs fantômes un peu partout – peut-être qu’il devient fou ? Quand il sort de chez lui, terrifié, son chien Happy à ses côtés, il découvre une ville prise d’assaut par les rats et les goélands, et par des jeunes prêts à tuer tous ceux qui ne font pas partie de leur bande. Yannis se cache, réussit à échapper aux patrouilles, à manger…

Mais à peine a-t-il retrouvé son meilleur ami que ce dernier se fait tuer sous ses yeux. Il décide alors de fuir Marseille et de s’accrocher à son dernier espoir : un rendez-vous fixé à Paris…

 

  • Avis :
Lorsque Férilou m’a annoncé qu’elle avait un exemplaire de Yannis et m’a proposé de le lire, je l’avoue, j’ai couiné 😛

 

Car Yannis était le personnage de U4 pour lequel j’avais eu le plus d’attachement en lisant Stéphane. J’étais donc ravie d’en savoir plus sur lui.

 

L’histoire débute au moment où les Experts de WOT (un jeu en ligne), reçoivent le mystérieux message de Khronos, le maître de ce jeu virtuel, les invitant à tous se rejoindre sous la tour de l’horloge à Paris, le 24 Décembre. Et ce, pour remonter le temps.

 

Plein d’espoir et motivé à sauver ses proches décimés par le virus, Yannis décide de quitter Marseille et donc de se rendre au rendez-vous, emmenant avec lui Happy, son chien.
Il s’aperçoit pourtant vite que, si lui est resté enfermé chez lui durant ces quelques jours, dehors le monde a bien changé. De petits gangs ont pris le pouvoir et l’extérieur est devenue une véritable jungle. Yannis est horrifié parce qu’il découvre tout comme par ce qu’il vit. L’auteur ne l’épargne pas et le lecteur est plongé au cœur de l’intrigue dès les premières pages.

 

Pour s’en sortir, Yannis se plonge dans la peau de son personnage de WOT, Adrial. Car si Yannis est plutôt geek, Adrial, lui, est un combattant qui a participé à de nombreuses guerres. Des guerres certes virtuelles mais qui permettent à Yannis de ne pas se laisser guider par la peur. Pour lutter contre la panique, il fait donc appel à cette double personnalité en lui. Car Yannis est terrifié.

 

Je n’avais pas du tout compris le personnage de cette manière en le côtoyant sous le regard de Stéphane et, si j’ai été surprise,  je pense que je n’en ai aimé le personnage que plus encore. Yannis est un doux rêveur, hanté par les siens qu’il n’a pu enterrer et dont les fantômes le soutiennent autant qu’ils le mettent en danger. Il crois en un monde meilleur, rêve de beauté et de bonheur malgré les difficultés. Et surtout, il ne comprend pas comment ces adolescents, ni ces adultes, à qui on confie un monde neuf où tout est à refaire, peuvent se satisfaire d’en faire un monde en guerre, où seuls les plus forts survivent au détriment des plus faibles, reproduisant sans vergogne les erreurs du passé.

 

Je me suis attachée à Yannis, à sa douceur et à sa grandeur d’âme. Pour avoir vécu l’histoire du point de vue de Stéphane, j’ai parfois trouvé le jeune homme un peu dur envers elle. Mais les défauts du personnage font aussi partis des raisons pour lesquelles je l’ai aimé, parce que dans ce monde de chaos, Yannis reste avant tout profondément humain, dans le bon sens du terme.

 

« On voulait continuer à se conduire en héros, même dans ce putain de réel. »

« Revivre comme ça, après tout ce qui s’est passé, comme si rien ne s’était passé. Alors qu’il y a tout à refaire. Alors que tout est neuf, maintenant. Tu ne piges pas ? Pourquoi reproduire cette violence, ces inégalités, encore et encore ? Comment peut-on s’écraser les uns les autres, après la quasi-fin du monde ! »

 

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